N° 72 : Où va l’Allemagne ? | Aggiornamento | Migrants méditerranéens

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Où va l’Allemagne ?

Par où commencer pour parler de l’Allemagne ? Le 500ème anniversaire de Luther, fondateur de l’Allemagne moderne et de la fameuse « éthique protestante », source du capitalisme rhénan ? La récente loi sur le mariage homosexuel, autorisée par A. Merkel, même si elle a voté contre ? L’excédent commercial record suscitant envie et colère à l’extérieur, satisfaction égoïste à l’intérieur ? Finalement, le mieux est de reprendre cette belle formule du dernier Limes, excellente revue italienne de géopolitique : une puissance ambiguë.  Puissante, l’Allemagne l’est assurément. Ambiguë également, tant elle se joue des anciens canons de la puissance, préférant la réalité d’un pouvoir qu’elle s’évertue à dissimuler sous une moralité post-moderne, profitant d’une mondialisation marchande qui lui permet de favoriser un intérêt national de plus en plus affirmé. La profitable ouverture au monde œuvrant au bénéfice d’un entre-soi sélectif et fermé : la bonne conscience et la rente.. […]

Aggiornamento

L’imprévisibilité indispose les stratégistes autant que les marchés financiers. Pour cadrer leurs projets et limiter l’imprévu, tous deux doivent développer l’intelligence des situations. On comprend l’agacement actuel et le court termisme installé de facto. Si on veut du retour aujourd’hui, c’est que demain s’éloigne. Cela vaut pour la France. Autour d’elle, une forêt vierge d’intérêts imbriqués et de postures indéchiffrables, inconstantes et parfois antagonistes (LV 71). En face d’elle, l’instabilité de compétiteurs, partenaires ou adversaires, étatiques ou non, le plus souvent alarmistes. En France même, une nouvelle donne, vraie surprise politique. Alors pour nous guider dans ce maquis, restent nos intérêts à défendre, nos responsabilités à assumer, nos atouts à valoriser. « Si vous voulez des effets, produisez des causes » avait coutume d’asséner Foch. […].

Lorgnette : Migrants méditerranéens

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N° 70 : Où va Trump ? | De la paix durable ? | Attaques à Londres

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Où va Trump ?

Nous avions réagi à l’élection de Donald Trump (cf. LV 55 et 56) pour ensuite l’évaluer en silence : il paraissait opportun de délaisser les imprécations si fréquentes et d’observer. Maintenant que sa première tournée internationale est achevée et que l’on commence à en voir les premiers effets, il est temps de caractériser cette politique. Car malgré ce que disent « les médias », elle a sa cohérence : le constater ne signifie pas qu’on l’approuve, mais plutôt qu’il est de bonne méthode d’étudier la stratégie de l’autre si l’on veut prendre l’avantage. Or, les indignations indignées (et fatigantes) ne contribuent pas au nécessaire réalisme. Certes, D. Trump détone face aux mœurs feutrées des élites transatlantiques. Il ne manque pas pour autant de finesse ni surtout de ligne politique. […]

De la paix durable

Repartons de la conclusion de notre précédent numéro : il faut réapprendre à penser la paix si l’on veut savoir faire la guerre. De même que la guerre a muté, sinon dans ses finalités, au moins dans ses formes, la paix a cédé la place à une crise permanente d’intensité variable, tensions brutales et détentes provisoires. Quel espace lui reste-t-il ? Est-elle autre chose que le silence des armes, un intervalle, une pause entre deux conflits ? Beaucoup de bons auteurs ont traité cette question ancienne. Il est vrai que la grande guerre et la vraie paix sont mortes ensemble, selon la belle formule du général Beaufre, il y a plus de cinquante ans. De même, on a mieux compris depuis la fin de la guerre froide que leurs syntaxes se métamorphosaient (cf. LV 16, 29, 35, 46, 69). Pareillement personne n’a oublié ces mauvaises paix qui laissaient intacts les problèmes et suscitaient de nouvelles guerres, comme après la Première Guerre mondiale celles de l’ex Empire ottoman, ou ces paix qui ont mal soldé les guerres de décolonisation, Quant à la fin de la Guerre froide, elle a ouvert une ère de dégel de tensions et de violences multiples. On le voit aujourd’hui dans les Balkans, l’Europe orientale, le Levant, le Sahel … […].

Lorgnette : Attaques à Londres

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N° 56 : Les Européens face à Trump | L’Europe, c’est stratégique

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Les Européens face à Trump

Dans la vague de surprise qui a frappé la planète après l’élection de Donald Trump (LV 55), le plus grand désarroi (hors Californie et côte Est) apparut en Europe. Subitement, ce qui était sûr ne l’était plus et les atlantistes qui règnent de ce côté-ci de l’Atlantique ne savaient plus à quel saint se vouer. L’UE perdait son plus fidèle soutien. Au sens propre, un monde s’écroulait, de façon plus déstabilisante que lors de la chute du mur : car alors l’Occident était du bon côté de l’histoire et soudainement, il se pouvait que ce ne fût plus le cas ! Cela était visible, au-delà de l’abattement des élites, dans des lieux aussi divers qu’à l’OTAN, à l’UE ou dans différentes capitales (Londres, Berlin, Varsovie, Paris). Subitement, malgré la sidération commune, la diversité s’affichait, de façon subtile mais nette.[…]

L’Europe, c’est stratégique

Mais ne faut-il pas la cantonner au stratégique ? On en a parlé avec le Brexit et reparlé depuis l’élection de D. Trump, y compris dans ces colonnes : LV 38 EUXIT, LV 46 BREXIT, LV 50 Options pour l’Europe. On en a débattu, en bonne compagnie[1].

Pourquoi y revenir?

C’est qu’encore une fois, la France ne peut s’exonérer d’un projet européen viable et fiable et qu’elle est attendue sur ce thème. L’élection présidentielle venant, le climat stratégique se détériorant, on attend qu’elle relance un projet de défense européenne, gage de son allant politique et de sa bonne foi européenne. Alors, pour éviter une nouvelle déconvenue, prenons le temps […]

Lorgnette : L’humeur des peuples

Source image European Parliament via Visual hunt / CC BY-NC-ND

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N° 46 : Brexit : l’UE désunie | Théorie de l’ennemi | Stratégie 2017 vue de Berlin

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Brexit : l’UE désunie

Le référendum britannique du 23 juin a rendu son verdict : le Royaume-Uni quittera l’Union Européenne. L’événement est à l’évidence historique même si ses conséquences immédiates restent encore floues. Il marque en effet peut-être la fin du Royaume tel que nous le connaissons, certainement la fin de l’Union Européenne en son état, comme nous l’annoncions dès mars (LV n°38: Euxit). Désormais, l’Union est désunie et l’on voit mal comment elle pourrait se perpétuer telle quelle. […]

La théorie de l’ennemi

On s’est réjoui de la parution sous la signature du ministre de la Défense aux Editions du Cerf, il y a deux mois, d’un court opuscule titré « Qui est l’ennemi ? ». Ce petit livre, organisé en six chapitres, possède deux vraies qualités : du fond et du souffle. Il s’assigne la très utile tâche de la pédagogie de la défense et constitue au passage la vitrine et le plaidoyer d’une équipe engagée. Un petit livre qui témoigne d’une solide culture stratégique, fait preuve de vraie mémoire militaire et esquisse d’utiles pistes de réflexion. On avait salué l’effort du ministre et de son équipe mi-février (cf. LV36, Pour sortir de l’impuissance). Cette nouvelle compilation de textes récents mérite aussi notre attention ; elle fait bien évidemment débat à un an d’une nouvelle législature. […]

Lorgnette : 213 morts

Stratégie 2017 : vu de Berlin (Detlef Puhl)

La posture stratégique de la France résulte du Livre blanc de 2013 et des positions qu’elle a prises depuis lors pour traiter les crises internationales auxquelles elle a été confrontée. Le principal atout de la France réside dans cette analyse des menaces à la sécurité des citoyens et du pays contenue dans ce Livre blanc. Elle lui confère une vraie portée stratégique dans le cadre de ses intérêts et de ses responsabilités globaux. L’analyse reconnaît clairement les limites de l’approche nationale. […]

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N° 37 : Ennemis en Europe | Anciennes et nouvelles pistes | Stratégie 2017 : vu de Bruxelles

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Des ennemis en Europe

Ennemi. Le mot a été prononcé par un ministre européen à l’encontre d’un autre pays européen. Le journal Le Monde rapportait ainsi, vendredi soir, que « le ministre de l’intérieur grec a été très dur. Il a reproché longuement à l’Autriche d’avoir organisé, la veille, sans l’inviter, une réunion des Balkans. Il a dénoncé une démarche ennemie ». La crise des réfugiés est-elle donc si grave que le mot « ennemi » peut désormais avoir cours entre États européens, ceux-là même qui affirmaient que « l’Union, c’est la paix » ? On peut bien sûr mettre l’emploi de ce mot au compte de la tension, de la fatigue ou de tout autre état psychologique. Mais justement, les mots traduisent l’inconscient. Nous en sommes donc là : un stade où les différends politiques dominent tout, où l’animosité prend le pas sur la discussion. Terrible échec d’un modèle européen qui n’apporte plus de solution aux crises du moment. […]

Anciennes et nouvelles pistes

Un an avant la campagne présidentielle qui décidera d’un projet pour la France dont on souhaite qu’il permette la relance stratégique du pays, on est confronté à un dilemme pesant. De deux choses l’une, soit la marche du monde impose à la France d’assumer sa relégation stratégique et une forme de cogestion européenne de l’impuissance sécuritaire, sociale et économique (voir plus haut) ; soit un sursaut collectif réactive la voie réactionnaire classique du raidissement national, politique, policier et militaire. Habituée aux politiques éclairées de progrès, la France risque d’être bien en peine de se déterminer en matière de défense si elle se contente mimétiquement des vieilles recettes. Comment sécuriser cette fragile France-là ? Comment la sortir des turbulences ? Ces questions seront difficiles à traiter sans vision stratégique, sans volonté politique et sans mesures d’urgence : il nous faudra donc les réunir dans une même main. […]

Stratégie 2017 : vu de Bruxelles (André Dumoulin)

Le principal atout de la France est qu’elle est devenue la première puissance militaire de l’Europe occidentale. Son histoire, sa culture stratégique, ses intérêts mondiaux se traduisent par une série d’engagements opérationnels et une capacité d’entrer en premier de façon réactive dans les théâtres d’opération. Elle aide les plus petits États européens alliés à débattre de leur propre implication diplomatique, politique et militaire, et du degré de soutien coopératif à accorder à Paris. Elle les pousse à prendre position sur les questions de solidarité, de partage de risques, de tâches et de zones d’action. Elle garantit de fait le haut du spectre de la défense européenne commune par sa dissuasion nucléaire. […]

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Le Vigie n° 25 – De l’Allemagne, entre vertus et rigueurs | Fronts d’Asie

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De l’Allemagne, entre vertus et rigueurs

L’Allemagne est de retour. Certes, l’affirmation a de quoi surprendre tant on n’a jamais eu l’impression, ces dernières années, qu’elle ait été vraiment absente. Au contraire, chacun pouvait constater à quel point elle avait pris la direction de l’Europe, pour le meilleur comme pour le pire. Chacun s’accordait à penser que sa puissance économique lui conférait des privautés politiques, notamment pour diriger la barque européenne. Mais personne ne la jugeait pour autant aimable. Au contraire, on dénonçait son égoïsme et le traitement de paille de fer qu’elle imposait au reste de l’Europe.

Voici donc qu’à l’occasion de la crise des réfugiés, l’Allemagne se découvre aimable, (…)

[…]

Fronts d’Asie

L’Histoire a trois fonctions principales, l’académique (relater scientifiquement une réalité d’hier), la politique (donner du sens aux faits d’alors) et la nationale (convoquer une dynamique collective d’aujourd’hui). Ainsi en va-t-il de la réintégration du 9 mai et du 3 septembre 1945 dans la chronologie de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Marquée par d’importantes cérémonies politiques et des grandes parades militaires à Moscou et Pékin, elle est à lire dans le contexte stratégique actuel.

Au retour de Pékin après le 3 septembre, voici quelques réflexions à partager. (…)

[…]

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