Guerre en Ukraine (LV 187) Gratuit

La guerre entre la Russie et l’Ukraine suscite toute les attentions. Il convient de revenir brièvement sur ses causes, lointaines ou proches, sur les facteurs ayant conduit personnellement V. Poutine à décider de l’agression, aux buts dans la guerre et aux buts possibles de guerre, enfin aux réactions mondiales, tant de l’Alliance atlantique que des pays tiers ou surtout de la Chine.

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Comment analyser la reconnaissance des républiques du Donbass par V. Poutine ? (O. Kempf)

Lundi soir, Vladimir Poutine a reconnu les deux républiques séparatistes du Donbass. Cela marque un tournant dans la crise diplomatique qui se joue depuis six semaines.

Olivier Kempf a répondu aux questions de France 24, mardi 22 février. Vous pouvez le visionner en cliquant sur ce lien.

JOCVP

Géorgie tiraillée (LV 186)

La Géorgie est le seul pays du Transcaucase a être ouvert sur l’Occident, sur la Mer Noire, sur l’Europe. Le pays est hanté par les démons de conflits avec des provinces séparatistes et sa relation compliquée avec la Russie. Sa tentative de rapprochement avec les États-Unis s’est soldée par un échec, notamment militaire, mais la Géorgie a depuis entamé une nouvelle voie vis-à-vis de l’Union Européenne. Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée !

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Le retour de Folamour (Le Cadet n° 88)

Après la Françafrique (voir Le Cadet du mois dernier), c’est la dissuasion, autre pilier du gaullisme, qui disparait. Il n’y a que deux puissances européennes et nucléaires, la Russie et la France. Nos voisins ne sont pas nucléaires, les Anglo-américains (les Trident britanniques sont sous double-clef, pour peu que nos cousins d’outre-Channel se sentent encore européens) ne sont pas continentaux. Si les choses dégénèrent, si nous faisons la guerre en Europe, même à son extrémité orientale, nous montons aux extrêmes. Notre force de frappe interdit aux Russes de nous faire la guerre, mais elle nous interdit également de faire la guerre aux Russes. C’est une bivalence que le général Claude Le Borgne, récemment disparu, avait parfaitement comprise. Aussi, quand nous prenons le chemin de Moscou, ce ne peut être qu’en tant qu’ordonnateur du feu nucléaire français et non d’une présidence européenne, ni comme membre de l’OTAN.

Sommes-nous prêts, Français, à entrer dans une confrontation nucléaire avec la Russie pour l’empêcher d’avancer jusqu’au Dniepr qui serait la nouvelle ligne bleue des Vosges de nos intérêts stratégiques vitaux ? La question est vite répondue, comme dirait l’autre. Dès lors à quoi riment ces tartarinades qui émasculent notre capacité de raisonner souverainement ? Pourquoi surtout, au-delà de la crise de nerfs autour de l’Ukraine, inverser le précepte clausewitzien pour se rallier au fantasme américain qu’on est consterné de lire dans la dernière Vision stratégique du CEMA, qui fait de la politique l’antichambre de la guerre, une guerre avant la guerre, tout étant toujours de la guerre ? Qui a décrété, pour complaire à notre protecteur jusqu’à recopier les vieilles antiennes de la riposte graduée (seuil d’acceptabilité, seuil d’antagonisme et seuil de déclenchement d’une riposte), qu’Hobbes avait définitivement raison sur Rousseau ? La guerre en Europe a toujours été de la politique et ce n’est pas la Bombe qui y change quoi que ce soit, bien au contraire. C’est ce que vient incidemment de rappeler Poutine à l’issue de son entretien avec Macron : même pour la reconquête d’un seul village du Donbass ou d’un port de Crimée, la guerre sera nucléaire.

Fort heureusement l’article 5 du Traité n’impose rien de plus qu’un rappel d’ambassadeur, placebo en vogue en ce moment. A part satisfaire le rêve des généraux américains de planter leur bannière étoilée sur les tours du Kremlin, là où les Français plantèrent leurs trois couleurs en 1812, à quoi sert alors de s’avancer jusqu’en Ukraine ou en Finlande ? Moins les Russes auront de temps pour réagir, plus ils devront mettre en place des mécanismes de riposte automatique comme dans le film War Games, où l’ordinateur du Pentagone joue tout seul à la guerre nucléaire, nous menant dans la situation de Fail Safe et Doctor Strangelove. Espérons que ceux qui confondent guerre et cinéma, et ont fait monter la mayonnaise, sauront faire retomber le soufflé. Espérons.

Le Cadet

La Vigie n° 184 : Arménie meurtrie | Négociation russo-américaine | Lorgnette : dissuasion et espionnage sur petit écran

Lettre de La Vigie du 19 janvier 2022

Arménie meurtrie

Alors que la Turquie vient justement d’entamer des négociations pour tenter de normaliser ses relations avec son voisin l’Arménie – en s’étant mis d’accord pour ne pas mentionner le « génocide arménien » pour le moment – il est temps pour nous de continuer notre tour d’horizon transcaucasien en nous penchant sur l’Arménie. Quelle place occupe-t-elle dans l’équilibre régional ?

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Négociation russo-américaine

Des observateurs européens se sont beaucoup alarmés du risque de guerre aux confins de l’Ukraine. Et si tout cela n’était que du bluff, V. Poutine jouant cette fois au poker et encaissant des gains dans la négociation bilatérale avec les États-Unis ? Tuant du même coup toute velléité d’une défense européenne autonome.

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Lorgnette : Dissuasion et espionnage sur petit écran

Une coproduction télévisée entre Arte et la BBC, intitulée « VIGIL » et actuellement à l’antenne, sort du lot. Il s’agit d’une petite série à six épisodes.

Tout commence par une enquête pour la mort suspecte d’un marin à bord d’un SNLE britannique dans les eaux territoriales en Écosse. Si les images aériennes sont bien celles de la base réelle de Faslane, la base des SNLE y est renommée « Dunloch ».

Sacrifiant hélas aux convenances actuelles quant aux états-d’âme de l’héroïne et en omettant quelques invraisemblances, certainement acceptées par souci dramatique, l’intérêt de la série réside dans la manière dont elle revisite le « genre » cinématographique sous-marin, qui peut vite s’avérer lassant. Ce n’est pas l’enquête au sol qui l’offre, mais la manière dont la dissuasion nucléaire est abordée. En effet, le huis clos est un SNLE et il s’avèrera vite que le principe même de la posture de dissuasion est au cœur d’une machination.

Il est suffisamment rare d’évoquer ces sujets graves auprès d’une telle audience (ainsi au sein de la série, il y a aussi toutes sortes de pacifistes) : c’est le grand mérite de la série.

JOCV

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Crédit photo : The White house

Arménie meurtrie (LV 184)

Alors que la Turquie vient justement d’entamer des négociations pour tenter de normaliser ses relations avec son voisin l’Arménie – en s’étant mis d’accord pour ne pas mentionner le « génocide arménien » pour le moment – il est temps pour nous de continuer notre tour d’horizon transcaucasien en nous penchant sur l’Arménie. Quelle place occupe-t-elle dans l’équilibre régional ?

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Négociation russo-américaine (LV 184)

Des observateurs européens se sont beaucoup alarmés du risque de guerre aux confins de l’Ukraine. Et si tout cela n’était que du bluff, V. Poutine jouant cette fois au poker et encaissant des gains dans la négociation bilatérale avec les États-Unis ? Tuant du même coup toute velléité d’une défense européenne autonome.

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Azerbaïdjan agité (LV 181)

Un an après la fin de la deuxième guerre du Haut-Karabagh, des affrontements sporadiques ont repris. Entamons un cycle d’approfondissement sur la Transcaucasie et débutons par l’Azerbaïdjan, en relisant son jeu délicat d’alliances et la place qu’elle occupe dans l’équilibre régional.

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La Russie et l’UE : entre tensions politiques et complémentarité économique (A. Kaufmann)

Un de nos fidèles correspondants, spécialistes de la Russie, nous permet de présenter ce texte. Une version anglaise a été publiée sur le site  de l’ISPI (ici) que nous remercions chaleureusement de nous autoriser à donner la version française. LV

Identifier des perspectives n’est pas une tâche facile en cette ère de pandémie caractérisée par un haut degré d’imprévisibilité. Qui aurait pu imaginer qu’un virus inconnu rendrait les simples déplacements entre la Russie et l’UE presque impossibles pendant plusieurs mois, reconstituant dans une certaine mesure une forme de rideau de fer (sanitaire) trente ans seulement après la chute de l’Union soviétique ? Alors que la pandémie a ajouté de la volatilité à nos quotidiens, cette période a également confirmé certaines tendances clés susceptibles de façonner l’avenir de la relation économique entre l’UE et la Russie.

C’est la politique, idiot !

« It is the politics, stupid ! » pour paraphraser la célèbre réplique des élections américaines de 1992 (« it is the economy, stupid !« ) emblématique du paradigme de la « fin de l’Histoire » des années 1990. En ce qui concerne les relations entre la Russie et l’UE, la politique influence désormais les affaires plus que le contraire. Du moins depuis la crise ukrainienne de 2014, qui a prouvé que les deux parties étaient prêtes à sacrifier des intérêts économiques évidents à leurs objectifs politiques. Les sanctions ont remplacé la diplomatie et cette tendance se renforce, l’UE ayant adopté sa propre loi de type Magnitsky pour imposer des sanctions en lien avec les violations des droits de l’homme. Cela rend les liens économiques à long terme très vulnérables aux événements politiques, aux développements internes et aux tensions internationales. Continue reading « La Russie et l’UE : entre tensions politiques et complémentarité économique (A. Kaufmann) »

La track II Diplomatie est-elle efficace ?

Ce texte a été prononcé lors d’une conférence donnée à Moscou au MGIMO dans le cadre du dialogue de Trianon, en 2019. J’y évoquai la notion de « Track II diplomacy ».

Source

Le thème de notre table ronde traite de la Track II diplomatie. Pour évoquer son efficacité, je prendrai trois points :

  • La complémentarité entre la track I et la track II
  • Le cas franco-russe, exemple d’une track II efficace
  • La seconde vie du modèle de track II

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