Tirer son épingle du jeu (LV 144)

Pour que la France tire son épingle du jeu de la crise actuelle alors que le choc sanitaire s’atténue, le stratégiste lui recommande d’impulser un nouvel élan stratégique réaliste et d’envisager un renouveau ambitieux de son paradigme national. Ces deux axes sont les clés d’un projet à long terme.

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Disparue : l’autorité scientifique (LV 144)

La pandémie n’est pas un tournant géopolitique mais elle accélère des tendances de fond. Parmi celles-ci, l’affaissement des autorités se poursuit. L’autorité scientifique était une des dernières qui subsistait.  Or, l’influence des savants a beaucoup perdu dans la crise, que ce soit dans l’analyse du virus ou à l’occasion des grands débats sur les différentes natures de traitement de la maladie. Cela ne signifie pas la fin des progrès scientifiques, loin de là. Mais l’autorité publique de la parole des savants, grâce à leur légitimité et leur neutralité, a pâti des intérêts qu’ils pouvaient défendre. Cela affaiblit un peu plus la cohésion des sociétés.

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L’empire de la déraison (Le Cadet n° 72)

J’ai passé quatre semaines à Hong Kong en août 1989. Sur les devantures des magasins s’affichaient les photos prises au petit matin deux mois plus tôt dans les avenues embrumées de Pékin. Tout un Occident complaisant s’est satisfait de l’image iconique d’une colonne de chars bloquée par un manifestant et n’a pas cherché plus loin. Mais ces photos étaient celles d’une boucherie, entre hachis parmentier d’où émerge un torse ou une jambe et crêpes de chairs, vêtements et vélo encastré. La peau de Malaparte. Et sur les vidéos tournées clandestinement cette nuit-là à l’infirmerie de l’université de Beida, j’ai réalisé qu’un muscle entaillé ou tranché par une baïonnette n’est pas rosâtre mais jaune sale.

Cette Chine des 1.000 morts et plus de la répression de Tien An Men, beaucoup lui trouvent des excuses. La propagande de l’empire immobile a imprégné ces intellectuels et politiques toujours prompts, comme dans les années trente, à s’esbaudir devant une dictature pourvu qu’elle soit exotique. Sa prétention bouffie – qui sue de l’entretien donné récemment au magazine Bauhinia par le général Qiao Liang, co-auteur de La guerre hors-limite, indigeste compilation de poncifs  – serait excusée par les humiliations des deux Guerres de l’opium et de la Guerre des Boxers, et même par la dérouillée de 1979 face au Vietnam.

Les injonctions à la France ou à l’Australie, les incursions militaires en Inde, les menaces d’invasion de Taïwan et le veto mis à son adhésion à l’OMS, la mise au pas de Hong Kong en violation de l’accord signé en 1984, ses manifestants traités de sécessionnistes, de terroristes ou à la solde de l’étranger par Hu Xijin, rédacteur en chef du Global Times (Huánqiú Shíbào), tout ceci ne serait que la marque du retour de l’empire au milieu d’un monde qu’il aurait dominé jusqu’au XVIIIe siècle. Sauf que les Chinois réécrivent l’Histoire et s’assignent dans un passé identitaire totalement fantasmé : c’est Marco Polo à la sauce Xi Jinping.

Voici donc venus le temps de la revanche et l’ère des Loups Guerriers. Le nom de Wolf Warrior est devenu une franchise testostéronée, copie des blockbusters hollywoodiens. Cet hybris impressionnerait si la Chine n’avait pas ses porte-avions à quai, si ses sous-marins n’étaient pas pistés par les stations de Guam, si ses avions furtifs n’étaient pas repérés par les radars indiens sur l’Himalaya dès qu’ils décollent ; si elle ne dépendait pas, pour faire tourner ses usines, de matières premières et fossiles importées (et pour Huawei, des fondeurs taïwanais et sud-Coréens) ; enfin si elle était alimentairement auto-suffisante.

On relira donc cette note de Churchill du 23 août 1944 : « Considérer la Chine comme une des grandes puissances du globe est une véritable farce. J’ai déclaré au président (Roosevelt) que je me montrerai poli, dans des limites raisonnables, à l’égard de cette idée fixe des Américains, mais je ne peux accepter que nous prenions une attitude positive sur cette question. » Sacré Winston !

Le Cadet (n° 72)

La Vigie n° 143 : MBS le dilapideur | La religion, facteur stratégique | Lorgnette : Ciel ouvert qui se ferme

Lettre de La Vigie n° 143 du 27 mai 2020

MBS, le dilapideur

Mohamed ben Salman, prince héritier d’Arabie Séoudite et de facto, maître du pays à un point inégalé depuis son grand-père, fondateur de la dynastie, exerce le pouvoir de manière autoritaire, persuadé qu’il faut réformer radicalement le pays. Les résultats ne sont guère convaincants, notamment pour sa politique étrangère calamiteuse, au point qu’il donne le sentiment d’avoir plus fragilisé son pays que préparé à l’avenir.

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La religion, facteur stratégique

Alors que certains considéraient que le fait religieux deviendrait marginal au XXIe siècle, l’importance de la religion reste primordiale dans de nombreux pays ; il s’agit donc d’un facteur stratégique à ne pas négliger.

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Lorgnette : Ciel ouvert qui se ferme

Le président Trump à récemment annoncé le retrait de son pays du traité Ciel ouvert dans six mois. Cela fait suite au retrait du traité FNI (LV 112) avec le même type d’argument (c’est la faute des Russes) et le même calcul : trouver des marges de manœuvre face aux Chinois et surtout, se désengager de tout système de maîtrise des armements. pour le président américain, il appartient au monde ancien et multilatéral qui entrave la liberté des États-Unis (cf. le retrait de l’accord nucléaire avec l’Iran, LV 95).

Pour une fois, les Européens renâclent… Onze pays, dont la France et surtout l’Allemagne, regrettent officiellement la décision américaine et déclarent rester dans le traité (comme la Russie). L’Alliance est sous tension. Les regards se tournent vers le dernier traité de limitation des armements, New Start, qui arrive à expiration en 2021. Les Américains aimeraient inclure les Chinois qui n’en voient pas l’intérêt.

Les Européens peuvent soit préserver le théâtre stratégique européen avec une négociation locale (en supposant que Moscou s’y prête et que Washington n’y fasse pas obstacle), soit suivre les Américains dans une négociation générale avec Russes et Chinois, mais où ils pèseraient peu.

JOCV

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Crédit photo : U.S. Department of State on Visualhunt.com

MBS le dilapideur (LV 143)

Mohamed ben Salman, prince héritier d’Arabie Séoudite et de facto, maître du pays à un point inégalé depuis son grand-père, fondateur de la dynastie, exerce le pouvoir de manière autoritaire, persuadé qu’il faut réformer radicalement le pays. Les résultats ne sont guère convaincants, notamment pour sa politique étrangère calamiteuse, au point qu’il donne le sentiment d’avoir plus fragilisé son pays que préparé à l’avenir.

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La religion, facteur stratégique (LV 143)

Alors que certains considéraient que le fait religieux deviendrait marginal au XXIe siècle, l’importance de la religion reste primordiale dans de nombreux pays ; il s’agit donc d’un facteur stratégique à ne pas négliger.

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Covid et dissuasion : deux destins parallèles (Ph. Wodka-Gallien)

Philippe Wodka-Gallien, ami de de la Vigie et spécialiste reconnu des questions stratégiques et notamment de dissuasion, a bien voulu nous donner ses réflexions envers les effets (éventuels) de la pandémie sur les questions de dissuasion nucléaire. Merci à lui. LV.

Source

Autant le dire, le nucléaire militaire et la stratégie de dissuasion qui va avec ne seront pas affectés par le virus Covid19. Aujourd’hui comme demain, l’épidémie ne pourrait servir à prôner un « monde d’après » tourné vers une démarche de désarmement. Tout au contraire. Écarté des agendas diplomatiques depuis une décennie, le désarmement nucléaire, partiel ou généralisé, qui aurait pu être avancé, a peu de chance d’être rapidement relancé. Le nucléaire post-covid sera identique à la séquence précédente.

Se répandant mondialement à la vitesse de l’avion de ligne, l’épidémie a plutôt accentué les aigreurs et l’esprit de compétition entre grandes capitales, qu’on en juge par les échanges peu aimables entre Pékin et Washington. S’agissant de la France, l’espace occupé par la dissuasion dans notre stratégie ne doit pas occulter le besoin d’agréger à notre concept de défense d’autres menaces, spécialement celles qualifiées de sub-stratégiques. La dimension stratégique de la dissuasion pourrait en outre inspirer une méthode lorsqu’il s’agira de tirer les leçons de la crise et de déployer les correctifs nécessaires. Il en est de même de la notion de souveraineté qui a motivé le concept français de défense.

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La Vigie n° 142 : L’Europe et le Covid | L’altérité à son comble | Lorgnette : Primauté allemande

Lettre de la Vigie n° 142 du 13 mai 2020

L’Europe et le Covid

L’Europe est le continent le plus frappé par la pandémie. Cependant, les disparités sont nombreuses et ne s’expliquent pas principalement par des réactions différentes des autorités. Force est de constater la tendance unanime au repli national, la faiblesse de la réaction de l’UE et l’improbable solidarité budgétaire. En fait, la crise vient achever un long processus de division qui nécessite un aggiornamento stratégique.

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L’altérité à son comble

La crise sanitaire mondiale provoque de multiples tensions, des distanciations stratégiques comme des gestes barrières tactiques. Lé dérèglement s’accentue et s’affiche désormais. Ce qui pourrait être en cause dans ce brutal raidissement, c’est le rejet massif des manières fortes occidentales et la péremption d’un modèle sociétal euro-atlantique dont la coronacrise a montré la fragilité. Une altérité antagoniste défie la prétention universelle qui gouverne le monde. La France doit se préoccuper d’une relance de l’état d’organisation du monde pour y préserver sa place.

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Lorgnette : Primauté allemande

La récente décision de la cour constitutionnelle allemande n’a surpris que les idéalistes. En effet, en rappelant que la BCE devait s’expliquer sur son programme de rachats de dettes (quantitative easing) et en estimant qu’elle agit au-delà de son mandat, la cour de Karlsruhe réaffirme en droit sa doctrine constante : en 2009, elle avait expliqué (à propos du traité de Lisbonne) que « Les peuples de l’Union européenne, qui sont constitués dans leurs États-membres (respectifs), restent les détenteurs de l’autorité publique, y compris de l’autorité de l’Union ». Autrement dit, elle affirmait la primauté de la Constitution allemande, y compris sur les traités européens.

Ceci contrebat une opinion courante en France, celle de la supposée primauté des traités européens sur la Constitution française. Bien sûr, cette dernière a été abondamment modifiée depuis l’origine et plus encore au cours des deux dernières décennies. Point de « main tremblante » pour la modifier, alors. Mais cette négligence française envers le droit n’est pas « de règle » en Allemagne où, justement, on tient la règle en grande estime.

Ce n’est pas de l’égoïsme national : juste du droit. Dont la source vient du peuple souverain.

JOCV

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Crédit photo : Commission européenne, ici

L’Europe et le Covid (LV 142)

L’Europe est le continent le plus frappé par la pandémie. Cependant, les disparités sont nombreuses et ne s’expliquent pas principalement par des réactions différentes des autorités. Force est de constater la tendance unanime au repli national, la faiblesse de la réaction de l’UE et l’improbable solidarité budgétaire. En fait, la crise vient achever un long processus de division qui nécessite un aggiornamento stratégique.

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L’altérité à son comble (LV 142)

La crise sanitaire mondiale provoque de multiples tensions, des distanciations stratégiques comme des gestes barrières tactiques. Lé dérèglement s’accentue et s’affiche désormais. Ce qui pourrait être en cause dans ce brutal raidissement, c’est le rejet massif des manières fortes occidentales et la péremption d’un modèle sociétal euro-atlantique dont la coronacrise a montré la fragilité. Une altérité antagoniste défie la prétention universelle qui gouverne le monde. La France doit se préoccuper d’une relance de l’état d’organisation du monde pour y préserver sa place.

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Le pari perdu de l’universel ? (J. Dufourcq)

Ce texte a été publié une première fois en 2009 dans le numéro 40 de la revue Agir (société de stratégie). Il n’a rien perdu de son actualité. LV.

LE PARI PERDU DE L’UNIVERSEL ?

Le pari de l’universel sous-tend nos valeurs, guide nos actions. Ce parti pris fonde et légitime en général implicitement les secondes par les premières. Certes il est exprimé explicitement dans les religions du Livre et les sagesses judéo-chrétiennes comme dans les idéologies modernes qui, depuis les Lumières, les ont remplacées dans leur rôle premier de régulateur politique et social. C’est en général au nom d’un bien supérieur, d’une vérité absolue, universelle, – ou universalisable -, que l’on agit, pour le meilleur et pour le pire, mais avec l’assurance d’un progrès garanti dont on accepte de payer le prix, avec le confort d’une finalité indiscutable qui tolère et justifie l’emploi de moyens contingents. Car si, aujourd’hui comme hier, la fin permet de justifier les moyens, c’est qu’elle intègre plus ou moins directement ce parti pris d’universel qui caractérise le monde occidental.

Source

Il n’est pas besoin de relever ici qu’aucune langue commune d’usage supplétif n’est venue véhiculer l’universalité occidentale, aucun modèle unificateur effacer les civilisations existantes, que la diversité et la pluralité ont continué à cohabiter avec l’universalisme sous-jacent[1]. Le pari de l’universel n’a pas introduit l’uniformité. Le parti pris des valeurs n’a introduit ni morale collective ni éthique commune de l’action.

Nul besoin non plus de rappeler les obscurantismes que cette posture générale a favorisés et qui ont écrit des pages sombres dans nos sociétés. Nul besoin également de relever que d’autres civilisations en Afrique, en Inde, en Chine, aux cosmogonies plus diversifiées, aux références mieux démultipliées et à la temporalité moins linéaire, sans échapper aux autoritarismes, n’ont en général pas succombé à ces formes sophistiquées de totalitarisme développé au nom d’un bien supérieur.

Continue reading « Le pari perdu de l’universel ? (J. Dufourcq) »

Déconfinés vous-mêmes ! (Le Cadet n° 71)

On entre en confinement quand on veut, n’a pas écrit Machiavel, on en sort quand on peut. C’est comme la guerre : si on s’y engouffre sans fixer les conditions de sortie, à défaut d’en anticiper les modalités, on s’y piège dix, vingt ans ou plus. Voir Barkhane. C’est très exactement ce qui a été fait en confinant toute la France à la mi-mars, sans préavis ni préparation. A cette date, le système d’alerte n’avait ni fonctionné – et c’est l’exonérer que de mettre cette défaillance uniquement sur le dos du despotisme chinois – ni davantage permis de gérer la crise au jour le jour. Nous avons, incrédules, assisté à la paralysie non seulement des organes de prise de décision mais du système informationnel lui-même.

Source

La peste de 1720 aurait pourtant dû suggérer un modèle. On avait alors isolé une partie du territoire et il reste en Provence les vestiges du muret construit par les corvées royale et papale et surveillé par la troupe. C’est cela qu’on nomme quarantaine. Quant au confinement qui doit être individualisé, on avait identifié trois catégories et trois lieux d’isolement gradués : pour les malades, pour les convalescents et pour ceux en contact avec les précédents. Et on délivrait un passeport de santé. Mais c’est à l’entrée qu’il fallait faire tout ça, pas comme protocole de sortie. A quoi bon imposer des masques en période de ressac ? Pour prévenir une très hypothétique seconde vague ? A quoi sert de tester – et jusqu’à quand – une population pour prouver qu’elle est redevenue saine, alors que ce sont les personnes atteintes qu’il fallait identifier au tout début ? La France de 2020 fait tout à l’envers de celle de Louis XV, qui anticipait de trois siècles la manière dont la Corée du sud, Taïwan et même la Chine ont géré leur crise.

Source : Mur de la peste dans le Vaucluse, édifié en 1720 pour isoler les régions atteintes.

On aurait aussi pu, pour une fois, écouter les économistes : une riche nation millénaire de presque 70 millions d’habitants, puissante et industrieuse, peut se permettre d’encaisser 50.000 décès. Dis comme cela c’est violent, mais c’est un arbitrage dont le pouvoir politique prend la responsabilité devant les citoyens et s’en explique. Par renoncement, il a préféré arrêter l’économie et plonger le pays dans la récession : déficit d’autorité et surtout de légitimité.

Mais pour en sortir, il doit toujours arbitrer entre production industrielle et santé publique : pourquoi ne pas l’avoir fait d’emblée ? Pourquoi y ajouter des atteintes aux libertés, comme des restrictions de circulation, de stupides interdictions de plages, des brigades de contrôle, des unités cynophiles, et pour ceux qui auront été infectés, leur carte Vitale transformée en passeport jaune de Jean Valjean. C’est tout faire à contretemps. Les présidents des collectivités, les maires, les proviseurs et même les patrons d’entreprises publiques de transport préviennent les ministres de troubles en cas de passage en force. Ils auraient plus vite fait de s’inspirer de Charpin au début du Schpountz : vous n’êtes pas bon à rien, vous êtes mauvais à tout ; on ne sait pas si vous nous saisissez, mais nous, on se comprend.

Le Cadet